lunedì 28 novembre 2011

Testi d'esame 2011-2012

I libri consigliati per sostenere l'esame di Sociologia dei Processi Culturali e Comunicativi (a. a. 2011-2012) sono i seguenti:

Gianfranco Pecchinenda, La Narrazione della Società
Federico Campbell, Padre e Memoria
Marcel Gauchet, La democrazia da una crisi all'altra
Un quarto testo a scelta tra i seguenti:
L. Ferry M. Gauchet, Il religioso dopo la religione, Ipermedium libri
M. Maffesoli, Apocalisse. Rivelazioni sulla socialità postmoderna, Ipermedium libri
D. De Rougemont, Nuove metamorfosi di Tristano, Ipermedium libri
J.-J. Wunenburger, L'uomo nell'era della televisione, ipermedium libri

Tutti gli studenti iscritti agli anni accademici precedenti conservano il diritto di poter scegliere di sostenere l'esame sui testi indicati nel loro anno accademico di riferimento.

Si ricorda che l'orario di ricevimento per il primo semestre 2011-2012 è il Mercoledì dalle 12 alle 14

giovedì 27 ottobre 2011

La formula sociologica


Cosa Resta da Scoprire


    Articolo pubblicato sul Corriere del Mezzogiorno del 27 ottobre 2011
                                           di Gianfranco Pecchinenda

Da quando l’uomo ha scoperto la sociologia, ovvero da quando ha preso coscienza che la fonte di ogni cambiamento si svolge nell’ambito di un complesso insieme chiamato società, si è sempre andati alla ricerca di una sorta di formula in grado di poter legittimare il passaggio da una strutturazione eteronoma dell’organizzazione umana a una autonoma.
Il dubbio di chi, come me, si occupa di scienze sociali, è che una scoperta del genere, quale che sia il tipo di marchingegno elaborato per portare a compimento la tanta agognata scoperta, potrebbe comportare, tra le conseguenze inintenzionali, la fine delle possibilità di qualsivoglia tipo di organizzazione sociale. Ogni società, infatti, esiste se e solo se i suoi membri sono messi in grado di poter coltivare l’illusione di una qualche forma di immortalità. C’è chi crede a un continuo e infinito ciclo di reincarnazioni, chi crede in una vita eterna che avrebbe inizio subito dopo la fine dei tempi, chi crede che la scienza possa curare la morte come se si trattasse di una malattia tra le altre, causata da un sempre incombente male che bisogna dunque combattere; c’è chi crede – in alternativa a quest’ultima posizione – che l’invecchiamento possa essere frenato, rinviato, eliso e, con esso, anche la morte stessa.
L’unica cosa certa, l’unico elemento in comune di tutte queste credenze è la loro precarietà, il margine d’incertezza che si nasconde dietro ad ogni possibile interpretazione del genere. Ed è proprio una tale precarietà a far sì che tutti i partecipanti a tali sottomondi umani, pur di far prevalere e di poter affermare il proprio riferimento immortale,combattano, indaghino, facciano ricerca, provino a scoprire soluzioni. Come d’altronde fa la scienza stessa.
Se la nascita della società moderna può essere considerata la messa in forma politica dell’autonomia dell’organizzazione umano-sociale, quello che manca da scoprire è la formula che possa rendere irreversibile (come erroneamente si è creduto potesse essere già accaduto nel corso degli ultimi due secoli) e universalmente accettato tale passaggio.
A lungo si è creduto che la secolarizzazione, ovvero la perdita della centralità della religione in ogni ordine istituzionale, potesse essere l’ingrediente essenziale di una tale potenziale formula. Il risultato pratico, come tutti sappiamo, è stato spesso l’emergere e il diffondersi di una nostalgia di assoluto che ha contribuito a forgiare ideologie ed esperienze storiche di carattere totalitario.
La sociologia può contribuire a fornire uno strumento d’analisi dei fenomeni sociali che si possa delineare come scevro da condizionamenti ideologici. Ciò in modo da configurare una comprensione dei fatti sociali e l’organizzazione delle relazioni umane tese a salvaguardare le istanze dell’autonomia e l’attenzione alla libertà e al diritto dei singoli individui.

venerdì 7 ottobre 2011

Gauchet et le néolibéralisme


Depuis quelques années, une obsession s'est emparée de notre vie intellectuelle : le néolibéralisme. Reprise de livre en livre, de tribune en tribune, l'idée selon laquelle l'enjeu essentiel de notre temps serait de dénoncer l'invasion des logiques néolibérales ne cesse de s'imposer
Le néolibéralisme, nous affirme-t-on en effet, transformerait le fonctionnement du monde contemporain. Il redéfinirait, bien sûr, les règles de l'économie. Mais plus grave, il bousculerait l'organisation traditionnelle de la société. C'est tout l'ordre social qui serait ébranlé par cette irrésistible lame de fond, et toutes les institutions sur lesquelles il repose (l'Etat, l'école, la famille, le droit, etc.) qui s'en trouveraient affectées : réfléchir sur ce qui se passe aujourd'hui, établir le diagnostic de notre présent, ce serait donc nécessairement devoir se pencher sur ces mutations, afin d'en évaluer les dangers et de forger des instruments pour leur résister.
On aurait pu espérer que tant d'attention portée à un même sujet donne naissance à une production particulièrement riche et inventive sur le plan des idées. Hélas ! Nous assistons plutôt à une uniformisation et à une limitation de la vie intellectuelle.
De la droite (Marcel Gauchet) à la gauche pseudo-révolutionnaire (Alain Badiou), de la gauche conservatrice (autour de la revue Esprit ou de la République des idées de Pierre Rosanvallon) à celle qui se présente comme radicale (autour d'Antonio Negri et de la revue Multitudes), on voit fleurir des analyses quasi superposables, qui mobilisent les mêmes perceptions, les mêmes grilles de lecture.
Et au coeur de ce concert unanime où le réflexe tient lieu de pensée, on trouve, bien sûr, une dénonciation de l'individualisme. Le néolibéralisme instaurerait le règne du moi, de l'égoïsme, du repli sur soi. Il fabriquerait un néosujet, l'homo oeconomicus, qui n'aurait aucun sens de la communauté, du collectif et ne se considérerait plus comme membre d'un groupe qui le dépasse : privilégiant toujours son intérêt particulier, il n'accepterait plus de se soumettre aux exigences indispensables pour faire ou refaire société (les normes ou les valeurs partagées, la réciprocité). Le sens du "social", de l'"institution commune", du "vivre ensemble" lui serait étranger : aujourd'hui, le "nous " serait subordonné au "je".
Dans ce portrait apocalyptique de nos sociétés que tant d'auteurs se plaisent à brosser, la critique des ravages du néolibéralisme économique passe vite au second plan. Car ce qui est ici constitué comme l'enjeu principal, pour ne pas dire unique, c'est la remise en cause des carcans collectifs qui enserraient et dirigeaient les actions individuelles.
La logique du marché et de la satisfaction particulière se développerait au détriment de l'obéissance à la morale, à la religion, à l'Etat, à la politique, etc. Ces instances régulatrices perdraient leur force prescriptrice. Et cette insoumission généralisée aux principes supérieurs aurait des conséquences désastreuses.
D'une part, elle provoquerait une crise du "lien social" (la désaffiliation), du soin mutuel (le"care") et le délitement des solidarités. Mais surtout, elle engendrerait une multiplication des mouvements minoritaires, ces phénomènes pathologiques au sein desquels les individus réclament des droits (on pourrait appeler cela... la démocratie) et où ils expriment leur refus de s'aliéner au monde du "symbole" et de la "loi" au nom de leur désir.
Dernier échantillon en date de cette litanie : l'ouvrage La Société des égaux (Seuil, 428 p., 22,50 euros), où Pierre Rosanvallon prétend que le néolibéralisme engendrerait une "décomposition des démocraties-sociétés" ! L'individu néolibéral ne serait plus un "citoyen". Ce serait un "consommateur", et, par conséquent, un être "diminué", "a-social", qui ne se définirait plus dans un lien avec autrui.
Et si cette désinscription par rapport à l'ordre des obligations sociales a pu être perçue, un moment, comme émancipatrice, elle déboucherait au final sur un démantèlement des institutions collectives : l'accroissement des marges de liberté individuelle aurait été payé au prix d'une "communautarisation des singularités" et d'une "destruction du monde commun".
Loin d'être originale, cette manière de voir constitue en fait, depuis plusieurs années, l'évidence partagée dans tous les secteurs de l'espace intellectuel et politique (ce qui nous imposerait d'ailleurs de nous pencher sur un phénomène curieux : pourquoi des auteurs - ou, du moins des individus qui se pensent comme tels - se succèdent dans l'espace public pour écrire ce qu'il est déjà possible de lire partout ailleurs et dire des choses mille fois dites et redites ?). On pourrait citer les écrits du sociologue Luc Boltanski.
Mais l'on se contentera ici de mentionner Alain Badiou. Car l'auteur de L'Hypothèse communiste (Nouvelles éditions Lignes, 2009) perçoit lui aussi la situation contemporaine comme marquée par une "commercialisation universelle", une "crispation identitaire", et une "dilution sociale ".
Et c'est la raison pour laquelle il appelle à ressusciter l'"idée communiste ", seule capable selon lui de favoriser le sentiment de chacun "d'appartenir à un même monde" et le "développement du même", contre la dynamique négative, car singularisante, des affirmations identitaires.
Evidemment, on ne peut que souscrire à l'objectif apparent de tous ces discours : dénoncer les effets désastreux du néolibéralisme. Mais derrière cette louable intention, se dissimule en fait un tout autre projet politique, particulièrement inquiétant, et même potentiellement dangereux.
Quelle est en effet la hantise qui traverse ce dispositif idéologique ? Ce sont moins les inégalités que ce qui est désigné comme l'"atomisation de la société" et la pluralité. Par conséquent, la volonté de reconstruire le "lien social", de redonner du sens à la vie en "commun " pourrait bien, sous couvert de s'en prendre au néolibéralisme, n'être qu'un effort réactionnaire pour annuler l'une des caractéristiques majeures des sociétés démocratiques : l'individualisation et la différenciation des modes de vie, et la prolifération des mobilisations minoritaires.
Dans les appels à restaurer le "vivreensemble" contre l'individualisme, les "valeurs collectives" contre l'"intérêt particulier", le goût de l'échange et des humanités contre la marchandisation se dissimulent des pulsions d'ordre, des aspirations autoritaires fort peu conformes à ce que l'on est en droit d'attendre d'une théorie radicale - et même, tout simplement de la gauche.
Illustration particulièrement symptomatique, l'ouvrage La Nouvelle Raison du monde (La Découverte, 2009), de Pierre Dardot et Christian Laval - qui coaniment, avec Antonio Negri, un séminaire intitulé "Du public au commun". Leur texte, qui vaut surtout comme incarnation idéale - typique du paradigme contemporain -, montre à quel point la critique du néolibéralisme tend à s'opérer au nom de fantasmes de régulation et d'encastrement particulièrement régressifs et effrayants.
Selon eux "l'affaiblissement de tout idéal porté par les institutions communes" donnerait naissance à une "désymbolisation" générale. La logique néolibérale détruirait les interdits qui structuraient le sujet. Elle générerait une crise des "voies normatives" et des transcendances "régulatrices".
Bref, tout se passe ici comme si la dangerosité du néolibéralisme résidait dans le fait que, à cause de lui, les individus étaient moins assujettis à la loi commune... et profitaient ainsi d'une possibilité plus grande de choisir la vie qu'ils veulent vivre ! On croirait lire du Benoît XVI : "Le rapport entre générations comme le rapport entre sexes, autrefois structurés et mis en récit par une culture qui distribuait les places différentes, sont devenus pour le moins incertains. Aucun principe éthique, aucun interdit, ne semble plus tenir face à l'exaltation d'un choix infini et illimité. Placé en état "d'apesanteur symbolique", le néosujet est obligé de se fonder lui-même, au nom du libre choix, pour se conduire dans la vie. Cette convocation au choix permanent, cette sollicitation de désirs supposés illimités fait du sujet un sujet flottant : un jour, il est invité à changer de voiture, un autre de partenaire, un autre d'identité, un autre encore de sexe, au gré du jeu de ses satisfactions et insatisfactions."
Elaborer une pensée de gauche aujourd'hui nécessiterait de tourner le dos à de telles incantations. Il nous faut fabriquer une nouvelle théorie critique, qui ne fonctionnerait pas comme une machine à dénoncer le matérialisme, l'individualisme, voire, tout simplement, la liberté, au point de faire l'éloge de l'ordre, de l'Etat, de la norme collective. Karl Marx s'en prenait, en son temps, à ce qu'il appelait la "critique précapitaliste du capitalisme".
Il nous faut aujourd'hui rompre avec la critique prélibérale du néolibéralisme. Ce qui nous imposerait de nous placer résolument du côté du désordre, de la dissidence, et donc de l'émancipation.

lunedì 19 settembre 2011

Democrazia emotiva: Intervista a Marcel Gauchet

Gauchet

«Il modello democratico nato nel dopoguerra è oggi in crisi. Pensavamo che avesse raggiunto l' equilibrio e invece siamo alle prese con problemi sempre nuovi. Se vuole sopravvivere, la democrazia deve sapersi reinventare».

Da molti anni Marcel Gauchet s' interroga sulle forme e i problemi della democrazia, una tematica a cui ha dedicato diversi studi, ultimo dei quali L' avènement de la démocratie, un vasto progetto, il cui terzo volume è arrivato nelle librerie da qualche mese: A l' épreuve des totalitarismes 1914-1974 (Gallimard). Lo studioso francese che insegna all' École des Hautes Études en Sciences Socialese codirige la rivista Le Débat - ricorda che il lungo processo attraverso il quale la democrazia si è affermata in Europa segna la progressiva fuoriuscita dal modello religioso che nei secoli precedenti aveva strutturato la società.

«Tra il XIX e il XX secolo, grazie all' avvento del potere rappresentativo, dell' eguaglianza tra le persone e dell' individualismo, la forma democratica si è sostituita all' organizzazione religiosa della società», spiega Gauchet, che in Italia è noto per Il disincanto del mondo (Einaudi)

«Il potere della monarchia e dell' aristocrazia, le enormi disuguaglianze, l' aspetto tradizionale dell' organizzazione temporale delle società, l' autorità dei modelli del passato, il primato della collettività sull' individuo erano tutti elementi che caratterizzavano l' organizzazione religiosa della società e che le democrazie hanno progressivamente ridimensionato».

In questo processo che ruolo svolgono i fenomeni totalitari della prima metà del Novecento? «La democrazia in cui viviamo ancora oggi è nata dopo la Seconda guerra mondiale proprio come reazione all' esperienza terribile dei totalitarismi, che possono essere letti come il tentativo di ricreare - con i mezzi della politica e all' interno di uno spazio laico - la precedente forma religiosa della società. Il fascismo, il nazismo e il comunismo sono religioni secolari, possiedono una marcata dimensione religiosa, pur presentandosi come movimenti antireligiosi».

Una delle caratteristiche dei totalitarismi è la relazione diretta tra il capo e il suo popolo... «Il potere totalitario s' incarna sempre in una persona, reinventando così il potere sacrale della monarchia. Hitler, Stalin o Mussolini sono la reinvenzione di una figura del passato. Fascismo, nazismo e comunismo sono ideologie, che, per quanto laiche, hanno svolto lo stesso ruolo svolto dal discorso religioso nelle società del passato, investendo ogni ambito della realtà e dando un senso al tutto. Attraverso il partito totalitario, l' ideologia e la figura del capo il totalitarismo cerca di ricreare qualcosa che assomiglia a una comunità organica».

Le democrazie nate alla fine della guerra hanno fatto di tutto per opporsi a tale eredità? «Certo, e al contempo hanno rifondato i vecchi regimi liberali. Le democrazie politiche europee, pur tra molte contraddizioni, sono riuscite a garantire un decisivo progresso rispetto al passato. Si sono ridefinite in tutti gli ambiti, riuscendoa stabilizzare i regimi democratici del dopoguerra. Dalla democrazia formale e astratta d' inizio secolo, si è così passati a una democrazia con contenuti più concreti che ha garantito la ricostruzione politica e economica dell' Europa del dopoguerra».

Questo modello, che ha iniziato a mostrare i primi segni di cedimento alla fine degli anni Settanta, è oggi in crisi? «Sì, e soprattutto in Italia. Le ragioni sono diverse, non ultima la mondializzazione che ha contribuito a rendere inefficaci i meccanismi politico-sociali che avevano consentito il boom economico. L' importanza dei media, la rivoluzione tecnologica e l' affermarsi di un individualismo sempre più marcato hanno rimesso in discussione l' assetto democratico tradizionale, riportandoci a una situazione che, seppure in termini molto diversi, ricorda quella dell' inizio del secolo scorso».

Chi governa sembra spesso impotente di fronte alle derive della mondializzazione. Per questo, c' è addirittura chi parla di governo delle cose... «E' vero, ma è un fenomeno ambiguo, perché non controllare politicamente l' economia è una scelta politica. L' idea che i mercati siano capaci di autoregolarsi, senza che non si possa o non si debba intervenire, è un' ideologia politica che si è imposta negli ultimi decenni dominati dal neoliberalismo. Non sono le cose che hanno preso il potere, siamo noi che l' abbiamo conferito loro. Diciamo spesso che viviamo in un mondo postideologico, dove non ci sarebbero più le ideologie, ma non è vero. Le ideologie ci sono eccome, anche se spesso le loro conseguenze vengono presentate come un dato di natura».

Perché l' immagine degli uomini politici oggi è tanto screditata? «La politica ha perso quel poco d' autorità naturale ereditata dal passato che ancora le restava, perché i politici hanno fatto di tutto per mettersi all' altezza dell' uomo qualunque, inseguendo il senso comune, l' opinione diffusa, puntando sulla comunicazione e sulla seduzione».

Sfruttando la scorciatoia del populismo? «Gli uomini politici vorrebbero far credere che conoscono i problemi della gente, proponendo soluzioni semplificate. L' appello al popolo - che però è una realtà sempre meno omogenea- implica spesso una qualche forma di demagogia. I moderni mezzi di comunicazione che per altro, in passato, hanno fatto benissimo alla democrazia - offrono possibilità infinite ai demagoghi. Dalla demagogia della semplicità a quella dell' emozione, che stimola le reazioni emotive più che il ragionamento».

In Italia, Berlusconi tenta spesso di contrapporre il popolo alle istituzioni... «Accade anche in Francia e in molti altri paesi europei. La retorica populista che oppone l' élite istituzionale al popolo incontra dappertutto un indiscusso successo, perché coglie qualcosa che è effettivamente sentito dalla parte più debole della popolazione, quella che ha meno strumenti per comprendere e intervenire sulla realtà. I populisti fanno appello al risentimento di chi si sente escluso, abbandonato e impoverito. Chi si sente relegato ai piani inferiori della società, senza la possibilità di modificare la propria vita, ha bisogno di credere in un potere capace d' intervenire concretamente. Chi è realmente senza potere sogna un potere forte».

La democrazia sopravviverà alla crisi attuale? «Solo se saprà rigenerarsi, avviando importanti trasformazioni, come quelle che hanno avuto luogo nel dopoguerra. In futuro i modi di governare si trasformeranno radicalmente e le forme della discussione pubblica diventeranno di nuovo centrali. Oggi siamo nella fase della stupefazione di fronte alla crisi. Da qui in poi inizia la fase della reinvenzione, anche se è difficile immaginare quali sarannoi risultati concreti. Un eventuale cambiamento potrà venire solo dai cittadini, i quali però negli ultimi anni hanno spesso preferito ripiegarsi nel privato. D' altronde, proprio l' onda lunga dell' individualismo e della disaffezione alla politica ha molto logorato la democrazia. Oggi, tuttavia, in molti iniziano a rendersi conto che è necessario tornare ad occuparsi dei problemi di tutti. E per questo che si torna alla politica. E questo è un fatto positivo».

Da "La Repubblica", 24 agosto 2011

lunedì 12 settembre 2011

Recensioni

La ritirata della morteRecensione apparsa su IL MATTINO (8/8/2011)


LA RITIRATA DELLA MORTE E I FIGLI DEL DESIDERIO. UN’INDAGINE SULLA CONTEMPORANEITÀ

di Gianfranco Pecchinenda

Cos’è che ha reso così particolare e specifica la società occidentale moderna? Cos’è che le ha conferito quel carattere di assoluta unicità tra tutte le società mai esistite nella storia? A domande del genere, com’è noto, molti studiosi hanno provato a fornire risposte più o meno originali, più o meno complesse. Da quelle che si rifanno a una sorta di determinismo tecnologico, in cui vengono chiamate in causa, quali variabili indipendenti, a seconda dell’epoca, strumenti quali la radio, il cinema o il telefono, piuttosto che la televisione o i nuovi media; oppure a un determinismo opposto in cui vengono ripresi motivi causali più tradizionali come la secolarizzazione e la scomparsa di riferimenti etici più o meno trascendenti, il crollo dei valori familiari, lo sviluppo economico e il consumismo, il conflitto politico, generazionale e così via. Il sociologo francese Paul Yonnet, dal canto suo, in un volume appena tradotto in italiano dal piccolo ma sempre attento ed elegante editore campano Ipermedium libri (Paul Yonnet, La ritirata della morte, pp. 534, euro 25), presenta una tesi particolarmente innovativa ed efficace: ogni tentativo di analisi della modernità occidentale è destinato a restare parziale – egli sostiene – se non si comprende un presupposto divenuto assolutamente universale e sul quale si basa tutta l’organizzazione collettiva di questo tipo di società, a partire dalla costituzione della famiglia fino a giungere alla più complessa delle istituzioni. Tale presupposto è da ricercarsi nel fenomeno epocale da lui definito la ritirata della morte.
Con questa espressione Yonnet intende riferirsi – come sintetizza efficacemente il curatore dell’edizione italiana, Antonio Cavicchia Scalamonti – a quella profonda transizione demografica che ha determinato la quasi scomparsa della mortalità infantile, cui si è affiancata la notevole diminuzione della mortalità dovuta al parto. A partire da questo fenomeno, sostiene Yonnet, tutta una serie di indicatori convergono e spiegano molte delle più originali e inedite caratteristiche dell’attuale società. Si va dalle trasformazioni della struttura e delle funzioni della famiglia, passando per le metamorfosi nella condizione femminile e paterna, all’emergere di una nuova psicologia delle età e dei sessi, alla trasformazione dell’adolescenza, fino allo straordinario riadattamento statistico tra fecondità e mortalità che sta completamento modificando l’antropologia del nostro mondo attuale.
A proposito di quest’ultimo tema, forse il più significativo e problematico tra quelli analizzati in questo prezioso volume, il sociologo francese individua tre stadi della storia della progressiva riduzione della fecondità: il primo, che egli definisce della riduzione attraverso il matrimonio ritardato, avrebbe caratterizzato in particolare la Cristianità medioevale; il secondo – della riduzione nel matrimonio, è quello che ha regolamentato la fecondità fino all’avvento dell’ultimo periodo, quello attuale, in cui la fecondità viene controllata grazie alle tecniche contraccettive e all’aborto, dando vita – tra le conseguenze principali – all’emergere di una nuova tipologia di individuo, unica e assolutamente inedita: il figlio desiderato.
In estrema sintesi, se la finalità dell’istituzione-famiglia era un tempo quella di provvedere alla realizzazione di un equilibrato ricambio generazionale, oggi la sua funzione è completamente diversa: la riproduzione cambia senso, non è più un obbligo sociale e il figlio diventa quasi solo ed esclusivamente un “figlio desiderato”, ovvero voluto e programmato in modo molto razionale. Su di lui si investe, e tale investimento rappresenta un chiaro indicatore di un diverso orientamento psicologico della famiglia. Se a questo fenomeno aggiungiamo quelli già accennati – e che Yonnet descrive facendo riferimento a un ricco insieme di dati, tra cui, non ultimo, l’allungamento della vita media – ecco emergere ulteriori significative trasformazioni, come ad esempio l’impressionante concentrazione statistica della morte nelle età avanzate e la conseguente completa ridefinizione delle età della vita. Il culto della gioventù – frutto maturo di questi nuovi orientamenti – si sposa con la nuova costruzione temporale in cui il futuro fa oramai agio sul passato, l’autorità e il prestigio degli anziani seguono la generale valorizzazione della tradizione, e la gioventù, intesa come proiezione nel futuro e anche come periodo di formazione e preparazione per l’esistenza, viene sostanzialmente mitizzata e presa a modello anche dagli stessi anziani.
Una delle conseguenze più sconcertanti dell’intero processo sembra essere in conclusione l’emergere di nuove generazioni che si sentono sempre più legittimate a coltivare una perenne immaturità, accompagnata da un delirante sentimento di immortalità. “Il figlio è allevato come un immortale in un mondo di immortali” – chiosa Yonnet – e dietro questa negazione della morte si rivelano però, assumendo forme sempre più preoccupanti, atteggiamenti che tradiscono tutta la loro acerbità, quali l’esaltazione per il benessere fisico e il terrore per ogni forma di malattia, il consumo ossessivo di morte negli spettacoli televisivi sia di fiction che di informazione, così come molti dei comportamenti al limite della patologia legati ai videogiochi e al gioco d’azzardo, al consumo di alcol e di droghe, alla paura talvolta anche maniacale di essere lasciati soli o di non essere sufficientemente, appunto, desiderati.
 

martedì 14 giugno 2011

Avviso

Il ricevimento previsto giovedì 16 giugno non avrà luogo

giovedì 5 maggio 2011

Sociologia della conoscenza 2010-2011

Yonnet, La ritirata della morte

Tutti coloro che non stanno frequentando il corso e che intendono sostenere la prova d'esame possono prepararsi sui seguenti testi:

P.-L. Landsberg, Teoria sociologica della conoscenza (Ipermedium libri)
G. Pecchinenda, Homunculus (Liguori)
P. Campbell, Padre e memoria (Ipermedium libri)
S. Caldieri, Spazi sintetici (Liguori)
P. Yonnet, La ritirata della morte (Ipermedium libri - in corso di stampa)

domenica 17 aprile 2011

Raccontare per Essere (2)


Una persona deve inventare o raccontare bugie non al fine di ingannare o comportarsi in mala fede, ma per non lasciar morire la propria immaginazione. Uno ha il bisogno di riferire storie, di raccontare per essere, perché per qualche enigmatica ragione solo il lavoro della memoria trasformata in narrazione è ciò che ci fornisce un’idea di chi siamo: questo lavoro narrativo riguarda la nostra identità personale. Chi sono io? Come sono secondo me stesso? Come sono secondo gli altri? L’idea che ho di me stesso coincide con l’idea che gli altri hanno di me?
Da bambini abbiamo fame di storie. Desideriamo che ci si racconti qualcosa prima di passare a quell’altro mondo che è quello dei sogni. Perché è possibile che la nostra rappresentazione del mondo sia strutturata come una narrazione. Ci sono linguisti che dicono – come Mark Turner, ad esempio – che ogni volta che parliamo stiamo raccontando una storia. Qualunque cosa diciamo stiamo sviluppando un qualche aneddoto mentre introduciamo e tiriamo fuori personaggi, come se ci fosse in noi una certa predisposizione genetica innata verso la narrazione. È per questo che il filosofo John Searle afferma che il linguaggio ci costituisce e ci collega alla società: “Gli animali hanno gruppi sociali, ma non hanno nulla di simile alla civiltà umana. Perché? Perché quest’ultima è una conseguenza del linguaggio. Il linguaggio non solo rende possibile la civiltà, ma la crea. Il denaro, le vacanze, il governo, il matrimonio… tutto viene costruito dal linguaggio. Il linguaggio è l’elemento fondamentale delle relazioni umane.”
Il grande scrittore nordamericano William Maxwell, autore del romanzo Ciao, a domani (Marsilio) sostiene che ciò che attribuiamo alla memoria è una forma di narrazione che si sviluppa nella mente e si trasforma nel momento in cui viene raccontata.
Lo scrittore e neurologo Jesus Ramirez Bermudez, in una conversazione con Arturo Garcia Hernandez a proposito del suo primo romanzo, Paramnesia, parla proprio dell’atto di narrare o raccontare una storia. Parla dei giochi che avvengono nella nostra memoria quando narriamo qualcosa:
“Quando narriamo qualcosa pratichiamo una sorta di decorazione di noi stessi; si verifica una specie di distorsione della memoria, ma non per ragioni aleatorie, bensì per alcune necessità dell’identità personale. Ci creiamo un’identità e dobbiamo mantenerla a tutti i costi, anche se a volte si dissocia da ciò che siamo.” Jesus Ramirez Bermudez sa che la memoria inventa e non riproduce come quando si mette in moto un disco. La memoria è umana e per tanto sentimentale. Non può essere separata dall’emozione.
Lo ha appena raccontato anche il romanziere Günter Grass. Quasi tutti i suoi libri sono autobiografici, ma in Sbucciando la cipolla (Einaudi) egli parla di ciò che non aveva mai detto. “L’autore deve lavorare con i suoi ricordi, con la sua memoria. E sappiamo che la memoria tende ad imbellire le situazioni, a presentare questioni complesse sotto una forma sufficientemente semplice da poter essere narrabili”
Nasce da qui la sua sfiducia nei confronti della propria memoria e dei propri ricordi. Grass avrebbe voluto scrivere tutto in una sola volta. Poi però con il tempo ha cominciato a togliere le sfoglie alla cipolla ed ha cominciato a leggere tra l’una e l’altra, prendendoci gusto. “Inoltre si rendeva possibile qualcosa per niente facile, raccogliere quel bambino dell’anno 1939, una persona così lontana da me, e intraprendere una conversazione con lui.”
Continuiamo a essere come bambini: ad ogni istante inventiamo la nostra realtà. Detlev Ganten sostiene che per capire il ruolo dell’immaginazione nella memoria non c’è niente di meglio che ascoltare dei bambini che narrano le loro esperienze.
Ciononostante, nella creazione dell’opera artistica letteraria – fatta in silenzio e nella solitudine – sembra che le cose accadano in un altro modo; almeno non in maniera così deliberata e cosciente. C’è chi crede che l’io più profondo dello scrittore sia quello che si manifesta al momento della scrittura.
(CONTINUA)
L’ io che scrive non è l’io che vive tra le altre cose del mondo. L’io dell’artista è un io interiore, intimo e particolare, che cerca di esprimersi e che non giunge mai a stabilire nessun tipo di relazione con l’io storico, mondano e contingente.
(CONTINUA)

lunedì 4 aprile 2011

Raccontare per Essere


Raccontare per Essere
di Gianfranco Pecchinenda
(introduzione all’edizione italiana di Federico Campbell, Padre e memoria, Ipermedium libri 2011)


«Ho quarant’anni e so che la morte di un padre è un evento che lascia il segno e che la dovrò immortalare, se voglio chiamarmi scrittore». Questa frase, con la quale Alan Bennett sembra quasi voler giustificare il suo dilungarsi sulla figura paterna nel corso della sua delicata e commovente autobiografia,[1] potrebbe essere stata scritta da uno dei tanti autori che lo studioso messicano Federico Campbell analizza in questo bel libro che oggi appare in edizione italiana.
Sarebbero innumerevoli, in effetti, gli esempi nella storia della letteratura in cui traspare, dirompente, l’importanza della figura paterna nella vocazione di uno scrittore. Campbell ne cita molti, moltissimi: dai grandi classici, come Kafka, Dostoevskij, Borges o Rulfo, passando per diversi tra i più significativi autori contemporanei – Carver, Handke, Shepard, Auster, Pamuk, Roth, Franzen e tanti altri ancora – i quali, sempre con grande suggestione, riescono a tradurre, ognuno a suo modo e con la propria cifra stilistica, la ricerca di un rapporto con questa necessaria quanto ingombrante figura, così centrale per la conoscenza del sé quanto per la strutturazione di qualunque tipo di organizzazione sociale.
Se vogliamo, però, i diversi riferimenti al padre che accomunano molti dei capitoli che compongono questo libro, possono essere considerati anche uno spunto, se non un vero e proprio pretesto, per introdurre tutta una serie di altre importanti tematiche, variamente connesse tra loro, che riguardano la memoria, il vissuto temporale, l’identità, la narrazione, l’arte, la scienza. E la letteratura, soprattutto. Sì perché la letteratura – sembra volerci dire Campbell – ha qualcosa di proprio e di specifico da insegnare su molte delle questioni su cui le diverse discipline scientifiche si dibattono da sempre. Molti scrittori, e Proust in tal senso potrebbe essere considerato emblematico, sono stati spesso in grado di comprendere e spiegare alcuni dei meccanismi emotivi connessi al funzionamento del comportamento umano ben prima che tali spiegazioni venissero riconosciute e poi corroborate dalla ricerca scientifica, facendo ricorso alle diverse metodologie ad essa più consona… (continua)



[1] Alan Bennett, Una vita come le altre, Adelphi 2010.

venerdì 25 marzo 2011

Sociologia della conoscenza 2010-2011

Anno Accademico 2010-11
Corso di laurea magistrale in Comunicazione Sociale, Politica e Istituzionale
Modulo di Sociologia della Conoscenza (9 CFU)
Prof. Gianfranco Pecchinenda
(II semestre)

Titolo del corso: Conoscenza e Narrazione della Realtà nelle Scienze Sociali


Obiettivi Formativi Specifici
Il corso intende consentire allo studente di acquisire gli strumenti concettuali fondamentali della disciplina. Una particolare attenzione sarà riservata all’analisi critica dei processi di acquisizione e trasmissione della conoscenza connessi alle  trasformazioni culturali e ai mutamenti tecnologici in atto nella società contemporanea.
Parte I: La Sociologia della Conoscenza
Il corso tratterà, nelle lezioni introduttive, dei prerequisiti teorici della disciplina, con particolare riferimento ai classici del pensiero sociologico. In una seconda fase saranno analizzati i principali sviluppi verificatisi nell’ambito dell’epistemologia contemporanea.

Parte II: La Conoscenza e la Narrazione dell’Immaginario. La questione della Fiction 

Parte III: La Conoscenza e la Narrazione Scientifica. La questione tecnologica 
  
Modalità di svolgimento del corso:
A partire dal 16 marzo 2011, tutti i mercoledì dalle ore 10 alle ore 13 aula magna primo piano e Giovedì dalle ore 11 alle ore 13 aula I-4
Mer. 16 marzo (LEZIONE INTRODUTTIVA)
Mer. 23 marzo – Gio. 24 marzo
Mer. 30 marzo – Gio. 31 marzo
Mer. 6 aprile – Gio. 7 aprile
Mer. 13 aprile – Gio. 14 aprile
Mer. 20 aprile – Gio. 21 aprile
Mer. 27 aprile – Gio. 28 aprile
Mer. 4 maggio – Gio. 5 maggio
Mer. 11 maggio – Gio. 12 maggio
Mer. 18 maggio – Gio. 19 maggio
Mer. 25 maggio (LEZIONE CONCLUSIVA)
Per tutti gli studenti è considerata necessaria un’adeguata conoscenza dei testi indicati tra i “prerequisiti teorici”.
Testi d’esame (Prerequisiti Teorici):
K. Marx – F. Engels, La concezione materialistica della storia
E. Durkheim, Le regole del metodo sociologico
M. Weber, L’Etica protestante e lo spirito del Capitalismo
A. Schutz, La fenomenologia del mondo sociale, Il Mulino
P. Berger e Th. Luckmann, La realtà come costruzione sociale, Il Mulino
P.-L. Landsberg, Teoria sociologica della conoscenza, Ipermedium libri
Il materiale didattico ulteriore, necessario per sostenere l'esame, sarà indicato nel corso delle lezioni.
I testi d’esame, per coloro che non frequenteranno il corso, saranno indicati sul sito www.pecchinenda.blogspot.com a partire dal giorno 27 aprile 2011.
La prova finale per ottenere i crediti (9 CFU) sarà scritta.

giovedì 20 gennaio 2011

Corriere del Mezzogiorno



La nostra, si sa, è una società senza padri. Non so se sia possibile rintracciare con successo le radici biologiche di un gruppo sociale. È certo però che l’indebolimento del senso d’identità, strettamente connesso alla progressiva frammentazione dei legami intergenerazionali e della memoria collettiva, stia facendo oggi aumentare enormemente il bisogno di andare alla ricerca di punti di riferimento – il cui valore è evidentemente soprattutto legato all’immaginario simbolico – che possano servire in qualche modo da ancoraggio. Una ricerca di radici, appunto, una ricerca di appartenenze, una ricerca di padri!
Se consideriamo che i primi padri umani non furono biologici ma adottivi, potrebbe risultare interessante allora riflettere su alcuni dei passaggi che hanno contribuito all’invenzione di questa peculiare figura.
Non è dato sapere con precisione di quante generazioni abbia bisogno un nuovo comportamento per diventare caratteristica permanente di una specie. Per quanto riguarda il comportamento paterno è però certamente evidente che un giorno esso è comparso, si è diffuso e poi stabilizzato fino ad appartenere a tutte le società umane conosciute, con qualche piccola e poco significativa eccezione, (come nella Cina meridionale, dove pare gli uomini si limitino a visitare di notte le donne, senza coabitare con loro).
Alcuni specialisti tendono a ricostruire i percorsi che hanno condotto all’affermarsi e alla diffusione di un tale comportamento rivoluzionario nel modo seguente: alcuni milioni di anni fa, in Africa, l’accoppiamento dei nostri antenati doveva essere regolato dal calore delle femmine, come ancora oggi avviene negli animali. Tra maschio e femmina non esisteva alcun genere di legame stabile. Essi si nutrivano prevalentemente di foglie e di frutta, la cui raccolta non richiedeva spostamenti né organizzazione di gruppo. La vita sociale prendeva probabilmente la forma di bande di dimensioni medio-piccole, come nella maggior parte delle scimmie superiori. Poi, progressivamente, si sono verificati – tra gli altri – i seguenti fondamentali passaggi: la progressiva stabilizzazione del bipedismo, con conseguente trasformazione delle funzioni delle mani (che cominciano, tra l’altro, ad essere utilizzate per il trasporto di oggetti, cibo e – soprattutto – dei figli); l’inizio di una profonda separazione di compiti tra i sessi: se le mani delle femmine-madri erano occupate dai figli, al cibo e alla difesa dovevano cominciare a provvedere i maschi. Questo atteggiamento rivoluzionario comincerà evidentemente ad essere premiato dalla selezione (coloro che conservavano un comportamento da padri-scimmia e non spartivano il cibo con i figli, avevano meno probabilità di sopravvivenza genetica. Il loro numero, inevitabilmente, tenderà a diminuire).
Era comparso un nuovo atteggiamento, evolutivamente vincente! Il maschio comincerà a divenire una presenza costante, per quanto intermittente a causa delle sue spedizioni di caccia.
Ma proprio a tal proposito è necessario sottolineare almeno un ultimo fenomeno fondamentale: ai vecchi percorsi di “sola andata” alla ricerca di prede, si inizierà a sostituire un’altra tipologia di cammino, quello che prevederà anche “il ritorno”, un ritorno al punto di partenza, il rientro “a casa”, la nascita di un essenziale legame ad un luogo, l’invenzione dell’appartenenza; le precondizioni, insomma, per la nascita della famiglia, delle società umane e, perché no, di tutti i successivi miti della ricerca delle radici.